Lors d’un traitement antipsychotique, l’amélioration
clinique du patient peut nécessiter plusieurs jours voire
plusieurs semaines. Les patients doivent être étroitement
surveillés pendant cette période.
Population pédiatrique
L’olanzapine n’est pas indiquée chez les enfants
et les adolescents. Des études réalisées chez
des patients âgés de 13 à 17 ans ont montré
divers événements indésirables, incluant prise
de poids, modification des paramètres métaboliques et
élévations des taux sanguins de prolactine.
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose,
un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du
glucose et du galactose (maladies héréditaires rares)
ne doivent pas prendre ce médicament.
Démence accompagnée de troubles psychotiques et/ou
troubles du comportement
L’utilisation
de l’olanzapine chez les patients présentant une démence
accompagnée de troubles psychotiques et/ou troubles du
comportement est déconseillée du fait d’une
augmentation du risque de mortalité et d’accidents
vasculaires cérébraux. Au cours d’essais
cliniques contrôlés versus placebo (durée de 6 à
12 semaines), réalisés chez des patients âgés
(âge moyen 78 ans) souffrant de démence accompagnée
de troubles psychotiques et/ou de troubles du comportement,
l’incidence des décès dans le groupe olanzapine a
été deux fois plus importante que celle observée
dans le groupe placebo (3,5 % versus 1,5 % respectivement).
L’incidence
plus élevée de décès n’a pas été
corrélée à la dose d’olanzapine (dose
moyenne quotidienne de 4,4 mg) ou à la durée de
traitement. Dans cette population de patients, un âge supérieur
à 65 ans, une dysphagie, une sédation, une malnutrition
et une déshydratation, une pathologie pulmonaire (telle qu’une
pneumopathie avec ou sans inhalation) ou une utilisation concomitante
de benzodiazépines peuvent être des facteurs
prédisposant à une augmentation du risque de mortalité.
Néanmoins, indépendamment de ces facteurs de risque,
l’incidence de mortalité a été supérieure
dans le groupe olanzapine (comparativement au placebo).
Des
événements indésirables vasculaires cérébraux
(tels qu’accidents vasculaires cérébraux,
accidents ischémiques transitoires), dont certains à
issue fatale, ont été rapportés dans ces mêmes
essais cliniques. Trois fois plus d’événements
indésirables vasculaires cérébraux ont été
rapportés dans le groupe de patients traités par
olanzapine comparativement au groupe de patients traités par
placebo (1,3 % versus 0,4 % respectivement). Tous les
patients traités par olanzapine ou par placebo ayant présenté
un événement vasculaire cérébral, avaient
des facteurs de risque préexistants. Un âge supérieur
à 75 ans et une démence de type vasculaire ou mixte ont
été identifiés comme des facteurs de risque
d’événements indésirables vasculaires
cérébraux dans le groupe olanzapine. L’efficacité
de l’olanzapine n’a pas été démontrée
dans ces essais.
Maladie
de Parkinson
L’administration
de l’olanzapine à des patients parkinsoniens atteints de
psychoses médicamenteuses (agonistes dopaminergiques) est
déconseillée. Au cours d’essais cliniques, une
aggravation de la symptomatologie parkinsonienne et des
hallucinations ont été très fréquemment
rapportées et de façon plus fréquente qu’avec
le placebo; l’olanzapine n’était pas plus efficace
que le placebo dans le traitement des symptômes psychotiques.
Dans ces essais, les patients devaient être stabilisés
en début d’étude avec la posologie minimale
efficace du traitement antiparkinsonien (agoniste dopaminergique) et
poursuivre le même traitement antiparkinsonien, au même
dosage, pendant toute l’étude. La posologie initiale de
l’olanzapine était de 2,5 mg/jour puis pouvait être
ajustée par l’investigateur jusqu’à un
maximum de 15 mg/jour.
Syndrome
Malin des Neuroleptiques (SMN)
Le
Syndrome Malin des Neuroleptiques (SMN) est un syndrome
potentiellement mortel associé aux traitements
antipsychotiques. De rares cas rapportés comme Syndrome Malin
des Neuroleptiques (SMN) ont également été
notifiés sous olanzapine. Les signes cliniques du SMN sont
l'hyperthermie, la rigidité musculaire, l'altération
des facultés mentales et des signes d'instabilité
neuro-végétative (instabilité du pouls et de la
pression artérielle, tachycardie, hypersudation et troubles du
rythme cardiaque). Peuvent s'ajouter des signes tels qu’élévation
des CPK, myoglobinurie (rhabdomyolyse) et insuffisance rénale
aiguë. Si un patient présente des signes ou des symptômes
évoquant un SMN, ou une hyperthermie inexpliquée non
accompagnée d'autres signes de SMN, tous les médicaments
antipsychotiques y compris l’olanzapine doivent être
arrêtés.
Hyperglycémie
et diabète
Des
cas d’hyperglycémie et/ou de survenue ou exacerbation
d’un diabète, associés parfois à une
acidocétose ou un coma, avec une issue fatale pour certains
cas, ont été rapportés de manière peu
fréquente. Dans certains cas, une prise de poids antérieure,
qui pourrait être un facteur prédisposant a été
rapportée. Une surveillance clinique appropriée est
souhaitable conformément aux recommandations en vigueur sur
les antipsychotiques, par exemple mesurer la glycémie au début
du traitement par olanzapine, 12 semaines après l’instauration
du traitement puis tous les ans. Les patients traités par des
médicaments antipsychotiques, incluant ZYPREXA et ZYPREXA
VELOTAB, doivent être surveillés afin de détecter
les signes et symptômes d’une hyperglycémie (tels
que polydipsie, polyurie, polyphagie et faiblesse) et les patients
ayant un diabète de type II ou des facteurs de risque de
diabète de type II doivent être suivis régulièrement
pour surveiller la détérioration du contrôle de
la glycémie. Le poids doit être surveillé
régulièrement, par exemple au début du
traitement, 4, 8 et 12 semaines après l’instauration du
traitement par olanzapine puis tous les 3 mois.
Anomalies
lipidiques
Des
anomalies lipidiques ont été observées chez des
patients traités par l’olanzapine au cours d’essais
cliniques versus placebo. Les modifications lipidiques doivent être
prises en charge de façon appropriée au plan clinique,
notamment chez les patients présentant des troubles lipidiques
et chez les patients ayant des facteurs de risque pouvant favoriser
le développement de troubles lipidiques. Le bilan lipidique
des patients traités par des médicaments
antipsychotiques, incluant ZYPREXA, doit être surveillé
régulièrement conformément aux recommandations
en vigueur sur les antipsychotiques, par exemple au début du
traitement, 12 semaines après l’instauration du
traitement par olanzapine puis tous les 5 ans.
Activité
anticholinergique
Bien
que l'olanzapine ait montré une activité
anticholinergique in
vitro, l’incidence
des effets liés à cette activité a été
faible au cours des essais cliniques par voie orale. Cependant,
l’expérience clinique de l’olanzapine étant
limitée chez les patients ayant une pathologie associée,
la prudence est recommandée lors de sa prescription chez des
patients présentant des symptômes d’hypertrophie
prostatique, d’iléus paralytique ou de tout autre
pathologie en rapport avec le système cholinergique.
Fonction
hépatique
Des
élévations transitoires et asymptomatiques des
aminotransférases (ALAT et ASAT) ont été
fréquemment observées, notamment en début de
traitement. La prudence s’impose chez les patients présentant
une élévation des ALAT et/ou des ASAT, chez les
patients présentant des signes et des symptômes
évocateurs d’une atteinte hépatique, chez les
patients atteints d’une insuffisance hépatique
pré-traitement et chez les patients traités par des
médicaments potentiellement hépatotoxiques et un suivi
doit être instauré. Dans les cas où une hépatite
a été diagnostiquée (comprenant des atteintes
hépatiques cytolytiques, cholestatiques ou mixtes), le
traitement par olanzapine doit être arrêté.
Neutropénie
La
prudence s'impose chez les patients dont le nombre de leucocytes
et/ou de neutrophiles est faible quelle qu'en soit la cause, chez les
patients recevant des médicaments connus pour induire des
neutropénies, chez les patients ayant des antécédents
de dépression médullaire ou de myélotoxicité
médicamenteuse, chez les patients atteints de dépression
médullaire qu'elle soit en relation avec une pathologie
intercurrente, une radiothérapie ou une chimiothérapie
et chez les patients atteints d'hyperéosinophilie ou de
syndromes myéloprolifératifs. Des neutropénies
ont été fréquemment rapportées lors de
l’administration concomitante de l'olanzapine et du valproate.
Arrêt
du traitement
Des symptômes aigus tels que sueurs,
insomnie, tremblements, anxiété, nausées ou
vomissements ont été rarement rapportés
(≥ 0,01 %, < 0,1 %) lors de l’arrêt
brutal du traitement par olanzapine.
Intervalle QT
Au cours des essais cliniques, un
allongement du QTc cliniquement significatif (QT corrigé selon
la formule de Fridericia [QTcF] ≥ 500 millisecondes [msec] à
n’importe quel moment après l’inclusion chez les
patients ayant à l’inclusion un QTcF < 500 msec) a
été rapporté de manière peu fréquente
(0,1 % à 1 %) chez les patients traités par
olanzapine, sans différence significative par rapport au
placebo quant aux évènements cardiaques associés.
Dans les études
cliniques réalisées avec ZYPREXA poudre pour solution
injectable, l'olanzapine n'a pas été associée à
un allongement persistant des intervalles QT absolus ou QTc.
Cependant, la prudence est recommandée lors de la
co-prescription avec des médicaments connus pour allonger
l’intervalle QTc notamment chez le sujet âgé ou
chez des patients présentant un syndrome de QT long
congénital, une insuffisance cardiaque congestive, une
hypertrophie cardiaque, une hypokaliémie ou une
hypomagnésiémie.
Atteintes thrombo-emboliques
Des atteintes thrombo-emboliques veineuses ont été
rapportées de manière peu fréquente avec
l’olanzapine (≥ 0,1 %, < 1 %). Il n’a
pas été établi de lien de causalité entre
la survenue de ces atteintes et le traitement par olanzapine.
Cependant les patients schizophrènes présentant souvent
des facteurs de risque thrombo-embolique veineux, tout facteur de
risque potentiel d’atteintes thrombo-emboliques veineuses
(telle l’immobilisation prolongée) doit être
identifié et des mesures préventives mises en œuvre.
Activité générale sur le système
nerveux central
Compte tenu des principaux effets de l'olanzapine sur le système
nerveux central, il faudra être prudent lors de l'association
avec des médicaments à action centrale et avec
l'alcool. Du fait de son activité
antagoniste de la dopamine in vitro,
l'olanzapine peut antagoniser les effets des agonistes directs et
indirects de la dopamine.
Convulsions
L’olanzapine
doit être utilisée avec prudence chez les patients qui
ont des antécédents de convulsions ou qui sont placés
dans des conditions susceptibles d'abaisser leur seuil convulsif. Des
cas de convulsions ont été rapportés de manière
peu fréquente chez les patients traités par olanzapine.
Dans la plupart de ces cas, il existait soit des antécédents
de convulsions soit des facteurs de risque de convulsions.
Dyskinésie
tardive
Dans
les études comparatives avec olanzapine par voie orale de
durée inférieure ou égale à un an, la
survenue des dyskinésies liées au traitement a été
significativement plus faible dans le groupe olanzapine. Cependant,
le risque de survenue de dyskinésie tardive augmentant avec la
durée de l'exposition, la réduction posologique voire
l'arrêt du traitement doivent être envisagés dès
l'apparition de signes de dyskinésie tardive. Ces
symptômes peuvent provisoirement s'aggraver ou même
survenir après l'arrêt du traitement.
Hypotension
orthostatique
Une
hypotension orthostatique a été rarement observée
chez les sujets âgés lors des essais cliniques avec
olanzapine par voie orale. Il
est recommandé de mesurer périodiquement la pression
artérielle des patients de plus de 65 ans.
Mort
subite d’origine cardiaque
Depuis
la commercialisation de l’olanzapine, des cas de mort subite
d’origine cardiaque ont été rapportés chez
les patients traités avec l’olanzapine. Dans une étude
observationnelle rétrospective, le risque de mort subite
présumée d’origine cardiaque chez les patients
traités avec l’olanzapine a été environ le
double du risque existant chez les patients ne prenant pas
d’antipsychotiques. Dans cette étude, le risque avec
l’olanzapine a été comparable au risque avec des
antipsychotiques atypiques inclus dans une analyse groupée.
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