Mises
en garde et précautions d'emploi liées aux affections
malignes
Le
risque d’affections malignes, y compris de lymphome, est accru
chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Des
médicaments immunomodulateurs peuvent augmenter le risque
d’affections malignes, y compris de lymphome. Les données
cliniques sont insuffisantes pour évaluer l’incidence
potentielle des affections malignes après une exposition au
baricitinib. Des évaluations de tolérance à
long terme sont en cours.1
Génotoxicité
et cancérogénicité du baricitinib
Aucun
risque particulier pour l’homme n’a été
mis en évidence par les données non cliniques issues
des études conventionnelles de :
Le
baricitinib n’était pas génotoxique dans :
-
le
test de mutagénicité bactérienne (test
d’Ames) ;
-
l'essai
in vitro d’aberration chromosomique utilisant des
lymphocytes humains en culture ;
-
le
test des micronoyaux in vivo chez le rat.2,3
Le
baricitinib n’a pas provoqué de modifications
néoplasiques dans les études de cancérogénicité
de 2 ans chez le rat et de 6 mois chez la souris
transgénique.2,3
Risque
d’affections malignes chez les patients atteints de dermatite
atopique
La
littérature publiée relative au risque de diverses
affections malignes chez les patients atteints de DA n’est pas
concluante. D’après les données de la
littérature, les patients atteints de DA pourraient :
-
ne
présenter globalement aucun risque accru d’affections
malignes ;4,5
-
présenter
un risque accru de cancers cutanés, notamment de mélanomes
et de cancers de la peau de type non-mélanome ;4,5
-
présenter
un risque légèrement accru de lymphome, la sévérité
de la DA étant alors un facteur de risque significatif.5,6
Critères
des études cliniques portant sur la dermatite atopique
relatifs aux affections malignes
Les
patients ne pouvaient être inclus dans les études
cliniques portant sur la DA s’ils présentaient :
-
des
antécédents de pathologie lymphoproliférative ;
-
des
signes ou symptômes suggérant une possible pathologie
lymphoproliférative, notamment une lymphadénopathie
ou une splénomégalie ;
-
une
affection maligne primaire ou récurrente active ;
-
une
rémission d’une affection maligne cliniquement
significative depuis moins de 5 ans.2
Les
patients étaient autorisés à participer aux
études cliniques portant sur la DA s’ils présentaient :
-
un
cancer du col de l’utérus in situ qui a été
traité de manière appropriée sans aucun signe
de récidive ou de métastases depuis ≥ 3 ans ;
-
un
carcinome basocellulaire ou épidermoïde de la peau qui
a été traité de manière appropriée
sans aucun signe de récidive depuis ≥ 3 ans.2
Les
patients devaient interrompre le traitement expérimental si
une affection maligne apparaissait sous traitement pendant les
études cliniques. Cependant, les patients atteints d’un
carcinome basocellulaire ou épidermoïde de la peau
traitée avec succès pouvaient poursuivre le traitement
expérimental.2
Incidence
des affections malignes dans les essais cliniques portant sur
l’utilisation du baricitinib dans la dermatite atopique
L'ensemble
des données intégrées utilisé pour
évaluer les affections malignes apparues sous traitement est
décrit de manière détaillée dans le
Tableau 2.
Les
événements de type affection maligne, cancers de la
peau de type non-mélanome (CPNM) et affection
lymphoproliférative dans l'ensemble des données
intégrées sont présentés dans le Tableau
1.
Affections
malignes hors CPNM
Conformément
aux conventions standard, le signalement des affections malignes
était séparé en deux sous-catégories
pour le CPNM et les affections malignes hors CPNM, chacune
présentant son propre ensemble de termes préférentiels
issus de la requête MedDRA normalisée 20000194.7
Période
contrôlée versus placebo
Jusqu’à
16 semaines, il n’y a eu aucun signalement d’affections
malignes hors CPNM dans les groupes BARI 2 mg et BARI 4 mg
et 2 signalements dans le groupe placebo (cancer du sein
n = 1 ; cancer papillaire de la thyroïde
n = 1).7
Population
totale sous BARI avec leurs données d’extension
Sur
les 2 531 patients traités pour toutes les doses de BARI
étudiées dans la DA, 5 (TI = 0,22) ont
signalé une affection maligne hors CPNM.7
Ces 5 cas incluaient :
-
1 événement
de lymphome anaplasique à grandes cellules T ou nuls
sous BARI 4 mg (considéré comme lié
au traitement expérimental par l’investigateur) ;
-
1 événement
de lymphome B sous BARI 2 mg (considéré
comme non lié au traitement expérimental par
l’investigateur) ;
-
1 événement
de lymphome malin diffus à grandes cellules B sous BARI
2 mg (considéré comme lié au
traitement expérimental par l’investigateur) ;
-
1 événement
de cancer de la prostate sous BARI 2 mg (considéré
comme non lié au traitement expérimental par
l’investigateur) ;
-
1 événement
de cancer rectal sous BARI 2 mg (considéré comme
non lié au traitement expérimental par
l’investigateur).2,7
Le
délai entre le début du traitement par BARI et
l’événement s'étendait de 52 à
422 jours.2
Cancer
de la peau de type non-mélanome
Tous
les cas identifiés par le SMQ « tumeurs malignes »
ont fait l’objet d’une évaluation médicale
visant à déterminer les cas confirmés de CPNM.7
Les cas de CPNM étaient définis par les 12 termes
préférentiels suivants :
-
carcinome
épidermoïde cutané ;
-
maladie
de Bowen ;
-
carcinome
basocellulaire ;
-
carcinome
basospinocellulaire ;
-
carcinome
basosquameux cutané ;
-
carcinome
épidermoïde ;
-
carcinome
épidermoïde cutané métastatique ;
-
cancer
de la peau ;
-
carcinome
in situ de la peau ;
-
kératoacanthome ;
-
hyperplasie
épithéliale vulvaire ;
-
carcinome
épidermoïde cutané récidivant.7
Période
contrôlée versus placebo
Jusqu’à
16 semaines, il n’y a eu aucun signalement de CPNM dans
les groupes BARI 2 mg et BARI 4 mg et 1 signalement
dans le groupe placebo (maladie de Bowen n = 1).7
Ensemble
des patients traités par BARI avec données d’extension
Sur
les 2 531 patients traités pour toutes les doses de BARI
étudiées dans la DA, 6 (TI = 0,26) ont
rapporté un CPNM.7
Ces 6 cas incluaient :
-
3 événements
de carcinome basocellulaire (BARI 2 mg n = 3) ;
-
2 événements
de maladie de Bowen (BARI 1 mg n = 1, BARI 4 mg
n = 1) ;
-
1 événement
de kératoacanthome (BARI 1 mg n = 1).2,7
Le
délai entre le début du traitement par BARI et
l’événement s'étendait de 5 à
206 jours.2